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Les DG face à la Covid-19 : Interview de KARIM EL AMRANI EL MRINI, DG de TGCC SÉNÉGAL.

12-11-2020

Depuis les premières annonces de l’état d’urgence national au Sénégal, le secteur de la construction a été durement touché par la Covid-19 à travers le report d’activité de plusieurs chantiers. Les restrictions sanitaires au Sénégal ont été synonymes de plusieurs régulations à respecter et les professionnels du secteur de la construction ont été les premiers à se familiariser avec les risques de propagation du virus sur les chantiers.  

Dans cet entretien, Monsieur Karim El Amrani El Mrini, Directeur Général de TGCC Sénégal, nous informe des procédures et des obstacles auxquels la filiale sénégalaise de TGCC (Travaux Généraux de Construction de Casablanca) a dû faire face au cours de cette crise sanitaire. Ce dernier nous fait également part de ses missions en tant que responsable de la filiale afin d’assurer une dynamique professionnelle tout en assurant la santé et la sécurité de ses collaborateurs durant cette période inédite.  


Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Karim El Amrani El Mrini, depuis Sept 2019, j’occupe le poste de Directeur de TGCC Sénégal, filiale du leader Marocain de la construction. Avant d’avoir été expatrié au Sénégal, j’avais réalisé une dizaine de missions en Afrique subsaharienne, essentiellement en Afrique de l’Ouest, ce qui m’a donné encore plus de volonté pour relever le challenge actuel. Bien que mes études fussent orientées en Business, ma carrière a souvent été liée au domaine du bâtiment à travers un parcours polyvalent et extrêmement riche.

 

Quel est le secteur d’activité de votre entreprise ?

TGCC est l’acronyme de « Travaux Généraux de Construction de Casablanca ». C’est une entreprise leader du domaine de la construction au Maroc. Forte de son expertise dans la construction de projets de grandes envergures, l’entreprise a pris la décision d’aller chercher des relais de croissance en Afrique Subsaharienne et ouvre en 2012 sa première filiale au Gabon, en 2015, le groupe s’installe en Côte d’Ivoire et enfin à Dakar en 2019. Nous avons à notre actif plus de 1000 projets réalisés et livrés avec succès, tout secteur confondu : résidentiel, hôtelier, hospitalier, sportif, industriel, éducatif…

 

Face à cette crise pandémique, quels ont été les premiers et principaux obstacles rencontrés quant à la gestion de votre entreprise ?

Au Sénégal, nous avons eu la chance de ne pas avoir subi et vécu un confinement. L’entreprise devait appliquer les consignes du groupe mais aussi se conformer aux directives de l’État sénégalais.

Si je devais énumérer les difficultés rencontrées lors de la gestion de cette crise, je le ferais comme suit :

-          Mobilité du personnel.

-          Baisse de production et de productivité.

-          Sensibilisation du personnel par rapport à la crise sanitaire et les mesures à respecter.

Nous nous sommes efforcés de faire en sorte que les choses se passent aussi bien et aussi normalement que possible, ce n'était pas une tâche aisée mais nous y sommes parvenus.

 

En tant que dirigeant d’entreprise, comment avez-vous sauvegardé une dynamique professionnelle de vos équipes au sein de votre organisation ?

Au tout début de la crise sanitaire j’avais la possibilité de rentrer au Maroc et d’être auprès de ma famille, mais je tenais à être le premier à donner l’exemple et j’ai ainsi fait le choix de rester au Sénégal pour montrer à mes équipes que nous formons une famille. La proximité avec mes équipes nous a permis de relever le challenge et de surmonter cette épreuve qui semble ne pas vouloir prendre fin.

 

A ce moment précis de la reprise des activités, comment se porte votre entreprise ?

Nous commençons à revenir timidement vers un seuil de productivité normal, mais cela ne semble pas être gagné.

 

Quelles sont vos principales projections quant au futur du secteur d’activité dans lequel vous opérez ?

Malgré la crise sanitaire liée à la Covid-19 et les chamboulements à l’échelle de notre secteur d’activité, nous avons eu la chance de décrocher un nouveau marché à Dakar, je ne devrais donc pas trop me plaindre. Les conditions actuelles ne sont certes pas favorables à un retour à la normale dans un futur proche, mais nous avons la conviction que notre secteur d’activité est un secteur porteur et que nous finirons par dépasser cette crise.

 

Êtes-vous confiant face aux prochains mois ?

Je suis de nature optimiste, donc « OUI », nous restons confiants quant au futur à venir. Nous serons, certainement, amenés à revoir nos objectifs mais ayez la certitude que nous relèverons encore une fois le challenge.